La fête nationale tombant un jeudi, nous en avons profité pour chômer le vendredi et nous octroyer une fin de semaine de 3 jours pour un dernier camping avec la famille Burelle. Ils nous ont alors embarqué vers leur destination favorite....
En direction de Rivière du Loup, à 200km au nord de Québec sur la rive sud du St Laurent, on s'est fait doublé par cette voiture d'un autre temps, au design ancien mais non sans charme.
Pause pique-nique au bord du fleuve.
Une fois à Rivière du Loup, nous avons laissé nos 2 voitures puis embarqué sur un petit bateau à moteur pour rejoindre notre île (13km de long, 1,6km de large au maximum et point culminant à 86m !!).
Durant la traversée, nous avons eu la chance de voir plusieurs bélugas, qui sont de "petits" cétacés, facilement reconnaissables par leur couleur blanche.
L'île aux Lièvres fait partie d'un archipel qui comprend également l'île du Pot à l'eau-de-vie caractérisée par son phare. Petit joyau du patrimoine, il a été restauré et peut être visité en saison. On peut même y passer une nuitée ! Pour en savoir plus :
En 1979, une poignée de biologistes conscients des richesses des îles du Bas-Saint-Laurent décident de les protéger. Ils fondent la Société Duvetnor Ltée, une corporation privée sans but lucratif ; avec l'aide de partenaires, ils achètent Les Pèlerins, deux des trois îles du Pot à l'Eau-de-Vie et l'île aux Lièvres. En 1989, Duvetnor décide d'ouvrir certaines des îles au public et met en place une infrastructure d'accueil, crée un programme d'interprétation, aménage des sites de camping, construit plusieurs maisonnettes et achète des bateaux pour le transport des visiteurs.
La conservation et la mise en valeur de ce vaste territoire naturel exigent une connaissance approfondie de la faune et de ses habitats. C'est pourquoi Duvetnor a réalisé diverses recherches scientifiques pour recueillir les données nécessaires à une gestion efficace.
C'est peut-être dans l'exploitation respectueuse d'une des ressources biologiques que l'action de Duvetnor revêt sa plus grande originalité. Depuis près de 20 ans, les administrateurs et les employés récoltent à chaque année dans le nid des eiders à duvet, le précieux édredon dont la femelle enveloppe ses oeufs. Cette activité, régie par des règles strictes et surveillée étroitement par les autorités gouvernementales, ne porte aucun préjudice à l'espèce et permet en outre aux biologistes de la Société de tenir un inventaire des effectifs. La récolte annuelle du duvet génère aussi des revenus modestes mais importants : ces recettes ont permis de lancer l'initiative d'achat des îles et de recruter des partenaires financiers. Ces revenus permettent aujourd'hui d'aménager certaines îles pour rendre l'habitat propice à la nidification en vue d'assurer la pérennité des populations d'Eider à duvet et de leurs habitats.
Ces îles sont le repère de nombreux oiseaux marins : goélands, cormorans ou encore des macareux : petits pinguins, excellents nageurs, observés au Biodôme il y a quelques temps...!
A cet endroit de l'île eut lieu au début du 20ème siècle, un important trafic d'alcool pendant la prohibition des Etats-Unis. A l'abri des regards, entre 2 îles, les bateaux pouvaient décharger leur cargaison discrètement....
Une fois débarqués sur l'île, des brouettes sont mises à notre disposition pour transporter notre stock du week-end.... Camping ne rime pas avec austérité mais bien avec petits plaisirs, vous allez le découvrir... Notre emplacement de camping, avec vue sur le fleuve (au fond dans le contre-jour). Il ne reste plus qu'à monter la tente et installer.... ....notre petit lit douillet !!!
Pour les repas, on se retrouve tous les 7 à l'emplacement des Burelle. Pour fêter notre arrivée et le début du week-end, tarte aux fraises du Québec !
Le dessert s'accompagne de la tombée du jour sur le fleuve, un beau spectacle....
Samedi matin, nous partons à pied à la découverte de l'île et de sa diversité.... Le bord de plage mêle sable et ardoise, des empilements de petites strates bizarrement entremêlées par l'érosion et l'effet des marées.
Nous avons pris soin de passer au large du nid de ce goéland et de ses petits car les vols d'oiseaux au-dessus de nos têtes étaient plutôt hostiles et nous faisaient craindre de malencontreuses chiures !!!
La pointe Est de l'île est de plus en plus proche... ...une fois rendu à cette extrémité, nous immortalisons le moment par une photo de notre gang d'explorateurs ! La rive nord s'offre à présent à nous.
Ce côté de l'île laisse apparaître le Massif de Charlevoix, où nous avons randonné en raquettes cet hiver.
Le temps du pique-nique arrive. Salade de pâtes, fruits et carambars assis sur du bois flotté. Oups, petit épisode chirurgical bénin pour extraire une écharde de la main de Flo. Epingle, pince à épiler, alcool... : merci Sophie !!
L'après-midi, nous rejoignons notre campement en traversant l'île..... Après 2 jours, inutile de nous expliquer pourquoi cette île porte ce nom, les lièvres y vivent en nombre et sont peu craintifs.
En prenant un peu de hauteur, des trouées nous offrent de belles vues sur le fleuve et Charlevoix. De retour aux tentes, petite trempette dans une eau en deçà des 10 degrés.... Observation des eiders à duvet et des phoques. Une nouvelle fois, on profite de la montée de la (pleine) lune. Et Fred se livre à des photos aux allures irréelles avec une dextérité et une légèreté que seules les personnes présentes auront pu mesurer !!!
L'arrivé du dimanche après-midi sonna l'heure du retour, il fallait déjà quitter l'île aux Lièvres pour rejoindre celle de Montréal.....
Insolite : écriteau apposé au mur de toilettes...... en cas de défaillance du système de chasse d'eau électrique !